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La sclérose menace la société civile tunisienne

Les associations de la société civile et les jeunes

samedi 29 janvier 2022

J’ai connu d’assez près un certain nombre d’associations oeuvrant dans les champs des libertés, du féminisme, de la vulgarisation et de l’éducation. Bon nombre d’entre elles sont presque totalement fermées et répondent négativement aux demandes d’adhésion.

Bien que ces associations ont eu des impacts positifs et indéniables sur la société, elles sont restées prisonnières des traditions de fonctionnement nées sous le régime dictatorial, parmi lesquelles la peur d’être infiltrées par des éléments de la droite conservative .

Je trouve que ces associations n’ont pas profité suffisamment des conditions de liberté que la révolution nous a données. Elles pouvaient durant ces 6 années de post-révolution s’organiser mieux pour recruter des sympathisants, notamment les jeunes. La sclérose risque, à la longue, de les atteindre comme elle atteint pas mal de partis politiques.

D’autre part, toute association, parce qu’elle est justement une association et non un organisme à but lucratif, doit inclure dans ses activités la dimension éducative, le savoir-faire et le savoir-etre dans le champ du militantisme social. Cette dimension permet de créer une jonction permanente entre les générations, une meilleure propagation de leurs objectifs sociaux.

Qu’on réfléchisse bien à cette question.
La gauche, les modernistes activistes nés durant les années 50-60, ont eu toutes les difficultés à exister dans l’espace du militantisme que le pouvoir dictatorial avait accaparé pour lui tout seul.

Aujourd’hui, les jeunes auront toutes les difficultés à militer dans un espace fortement diversifié et impacté par des flux d’idées, d’idéologies et de tonnes d’informations. Aidons les à maîtriser ce nouveau monde !

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2017-01-29
Taoufik Karkar