Le e-government et les démocraties participatives et directes

Kais Said , dans ses déclarations sur sa vision de la gouvernance et de la structure du pouvoir démocratique, reprend l’essentiel des idées de célèbres informaticiens à propos des concepts théoriques de démocratie directe et de démocratie participative. Ces informaticiens, forts de leurs expériences dans la mise en place des plateformes numériques de gestion des entreprises multinationales avancent les concepts techniques de e-gouvernance et de e-gouvernement.

La mise en œuvre de ces plateformes n’est pas encore faite même dans les pays les plus avancés et les plus vieilles démocraties. Elle est encore très partiellement réalisée dans certains petits pays européens . Donc la vision de Kais Said est futuriste et n’a pas de rapport avec la vision de Kadhafi et ses ’’ ligène echaabyia’ ’.

Kais Said semble vouloir adapter ces modèles numériques de l’ Etat et les rapprocher aux idees classiques de la décentralisation du pouvoir.
Ce qu’ignore peut-être Kais Said ainsi que beaucoup de ses supporters informaticiens, c’est que l’informatisation totale des structures de l’Etat ne peut se faire que très progressivement. L’idée d’une table-rase, d’une totale rupture avec le fonctionnement actuel des structures de l’Etat est une pure chimère.

Remarquons enfin que les concepts de démocratie directe, de démocratie participative sont avancées par des penseurs de la nouvelle gauche qui les opposent à la simple démocratie representative. Les critiques des limites de celle-ci sont nombreuses et presque quotidiennes. Je prends pour exemple les grandes difficultés générées par les référendums de Brexit, d’autonomie de la Catalogne et de l’Ecosse.

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2019-09-18
Taoufik Karkar